Au centre - ouest de la Bolivie

29 janvier

Le Parc Sajama est le voisin bolivien du Parc Lauca que nous venons de quitter ; pluie et brouillard nous ont gênés pour voir le Volcan Sajama, mais nous avons adoré l'atmosphère pastorale qui règne à ses pieds, les minuscules hameaux aux maisons de terre, les vastes étendues où paissent les lamas gardés par des bergères, les mains toujours occupées à quelque ouvrage de tricot les ravissantes églises et ...la solitude.

La Paz

Une ville étonnante, bâtie au fond d'un trou, sur les bords et les rebords d'un profond canyon , qui s'étage de 3200m. d'altitude à 4000m et qui est hérissé de pics colorés et instables . Au bord du plateau, à l'altitude la plus élevée, donc la plus fatigante, le quartier très populeux d'El Alto, construit de bric et de broc, et où nous avons vu un grand nombre de réparateurs de freins et d'embrayage : on comprend pourquoi quand on doit descendre ou remonter de La Paz .

Une fois la vidange et le graissage du Land faits dans le quartier d'Obrajes où nous avons passé la nuit dans une rue tranquille , près de l'Ambassade de France, nous sommes allés nous réfugier à l'hôtel Oberland qui offre un espace aux campeurs de notre genre et où pour quelques jours, on jouit , contre paiement, du calme entre deux descentes à La Paz, des douches chaudes, de l'électricité et d'internet . Nous avons beaucoup apprécié cette pause sur la route du lac Titicaca , où nous irons ensuite.

Pour se rendre en centre-ville, on peut prendre des taxis ou des minibus très pittoresques , très bon marché ( 25 centimes pour une douzaine de kilomètres !). Ils s'arrêtent où on veut et vous prennent quand vous leur faites signe. A bord, un "aboyeur" appelle le chaland en criant le prix et la destination.

La Paz est une ville grouillante de monde, les trottoirs sont pleins , dans les rues c'est un tourbillon de véhicules - surtout des taxis et des collectivos - et il n'est pas simple de traverser. Les costumes traditionnels des femmes mettent de la couleur et côtoient les dames plus modernes ; les hommes sont habillés comme nous. Les grands buildings de verre et d'acier voisinent avec les vieilles maisons coloniales .

Nous avons traversé des quartiers très chics aux villas somptueuses . Quel contraste avec la pauvreté extrême d'une bonne partie de la population!

Nous sommes allés deux jours nous plonger dans l'ambiance de la ville, faire nos achats de "souvenirs" pour la famille , admirer les étals colorés des boutiques d'artisanat, frémir devant les fétus de lamas pendus dans les échoppes aux relents de sorcellerie ( on les place dans les fondations des maisons pour se porter chance ), nous perdre dans les rues qui servent de marché et où on trouve de tout , parfois à même la chaussée . Quel pittoresque !

Quand nous avons retrouvé notre chemin, l'adorable restaurant "Angelo Colonial" nous a offert son cadre vieillot et sa bonne cuisine pour 9 euros à deux .

Retour au Camping , un peu saoulés de bruit et de mouvement, sans avoir visité les musées que nous avions tous vus en 2008 (notamment celui des instruments de musique et celui de la coca ) , mais nous avons beaucoup apprécié cette plongée dans la capitale de la Bolivie .où nous reviendrons sûrement au retour du Pérou, pour visiter le reste du pays , plus à l'est.

Et maintenant , un repas bien mérité!

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