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Dans les Sierras du nord équatorien

vendredi 15 avril 2011

La Cordillère des Andes, au-delà de Quito, s'incurve légèrement vers le N.E. Nous avons nargué la pluie et le brouillard, qui vont et viennent, pour parcourir cette région de volcans et de hauts sommets : Cayambe ( 5790m), Imbabura ( 4609M) , Cotacachi(4939m) qui dominent des vallées d'altitude très vertes, très agricoles ( vaches laitières et pommes de terre) ponctuées par de petits villages, les pieds dans la boue noire ( les habitants ne semblent pas quitter les bottes, et pour cause !).

Chaque village a sa spécialité artisanale : les figurines de Noël en pâte à sel à Calderon, les bizcochos ( viennoiseries) et Quesos de hojas ( fromage roulé dans des feuilles d'arbres) à Cayambe, broderies à la main à Zuleta, tissage autour d' Otavalo, travail du bois à San Antonio de Ibarra, articles en cuir à Cotacachi, production de fleurs dans la région de Cayambe ( cette culture intensive emploie 75000 personnes . Mon guide dit que l"Equateur exporte chaque année un tiers de sa production de roses vers les Etats-Unis uniquement pour la Saint Valentin. Nous n'avons vu que des serres en plastique !)

Une grande ville, Ibarra, très animée et commerçante, moderne, fourmille d'étudiants ; après être allés saluer Saint Lucas et sa vache dans la belle cathédrale , nous avons passé la nuit au bord du lac Yahuacocha voisin .

Sur les conseils d'Alejandro, nous avons fait une boucle vers El Angel, à quelques 40 km de la frontière colombienne, passant par la vallée sèche et chaude de Chota où la population d'origine africaine et métisse cultive la canne à sucre, vers 1500m.

Le point le plus au nord de notre périple nous a permis d'admirer autour de 4000m. et non sans mal ( routes pavées ou défoncées, absence de signalisation, pluie, erreurs de direction ...), dans la Réserve écologique d'El Angel, les "Frailejones" ( pour ceux que cela intéresserait : Espeletia hartwegiana- Famille= Asteraceae !) qu'on ne trouve que dans le paramo d'El Angel, en Equateur . Je crois qu'il en pousse aussi au Vénézuela et en Colombie . C'est une plante très curieuse au tronc qui pèle, avec des feuilles duveteuses grises, comme recouvertes de laine ce qui les protège des rigueurs du climat ( à 3900m. où nous avons bivouaqué, il faisait froid et ...il pleuvait!)

Redescente vers le sud à partir de là: nous avons parcouru 17000km depuis Buenos Aires . Il en reste autant pour retraverser l'Equateur du nord au sud par" l'Avenue des Volcans", le Pérou par les montagnes intérieures, la Bolivie de l'est, le Brésil sud, l'Uruguay enfin.

Nous avons profité de quelques heures de soleil sur la route, sous un pylone électrique, pour sortir toutes nos affaires imbibées d'humidité et aérer la cellule, ce que nous n'avions pu faire depuis longtemps. La route n'est pas toujours pavée de roses ainsi que comulysse pourrait le faire entendre!

Chemin faisant, nous avons campé deux nuits à la Laguna Cuicocha, un lac volcanique qui occupe l'impressionnante caldera de 3 km de diamètre du volcan Cotacachi et une journée presque complète de soleil nous a permis d'en faire le tour à pied par le bord supérieur du cratère ( 18 km, 5 heures)

en admirant au passage la flore des forêts humides d'altitude : un sentier très spectaculaire et bien tracé .

Otavalo et l'artisanat équatorien

Otavalo est la vitrine artisanale de l'Equateur ; le samedi s'y tient un des plus importants marchés des Andes ; c'est une tradition qui remonte aux Incas.

Nous en revenons épuisés et éblouis de couleurs et d'images fortes : toutes les rues de la ville débordent de marchandises et de chalands, touristes américains  venus de Quito pour l'occasion, mais surtout les indigènes du pays , pour la plupart en costume traditionnel : les femmes ont des blouses blanches brodées de fleurs, de longues jupes de laine foncées, des ceintures tissées, un foulard drapé sur une épaule, la queue de cheval prise dans un ruban tissé, et des espadrilles de toile noire , au cou plusieurs rangs de colliers. Les hommes, eux, ont une longue tresse sous le chapeau de feutre, un pantacourt blanc , un poncho court et sombre remonté sur les épaules, des espadrilles blanches.

Un marché alimentaire déborde de fruits de toutes sortes, de légumes, d'épices, etc...et on peut se restaurer pour pas cher aux comedors du marché ou encore sur la Plaza des Ponchos où on trouve de quoi calmer les petites faims. Pour une fois, nous avons préféré nous éloigner de la foule pour nous sustenter et nous avons pris de la hauteur pour avoir une vue sur le marché .

Au marché artisanal, on trouve de tout : du chinois déguisé , des articles un peu kitch, mais surtout les produits de l'artisanat de la région : articles en laine , tapisseries, plaids, ponchos, écharpes, ceintures tissées, gros pulls à capuche, écharpes, gants et bonnets qui proviennent plutôt de Bolivie . Les beaux chemisiers locaux cotoient les hamacs, les colliers , les tableaux naïfs, les ceintures de cuir, les marionnettes tricotées, les masques de carnaval des Andes tricotés, les sacs tissés ou tressés et les bijoux en corozo ou tengua ( ivoire végétal) ... et j'en passe ! Une tentation maximale car le choix est étourdissant : le" hic" !, où mettre ces emplettes encombrantes ? Je plains les touristes qui viennent en avion et doivent veiller au poids de leurs achats, ce doit être cornélien !

Et maintenant, faites votre choix !