Une photo vous plaît

Si elle apparaît dans un encadré, vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus

Pour remonter en haut de la page,

Clic sur le petite flèche en bas à droite

Diaporama

Ouvrez la 1ère photo et cliquez sur la flèche en bas et à droite de la galerie

Dans la pampa

1ère semaine de novembre

 

lAprès 31 jours de traversée, nous avons rapidement quitté Buenos Aires que nous connaissons déjà , pour nous diriger vers le sud-ouest, à travers la Pampa.

La Pampa, c'est le coeur agricole du pays: c'est vert ( en cette saison) , c'est plat, c'est venté, c'est monotone. Des plaines herbeuses, autrefois terre des gauchos, est le pays du bétail.Les vaches noires ou brunes, plutôt de petite taille, paissent et engraissent sur les immensités avant de finir sur la parilla (grill). Les propriétés, très vastes ( des centaines d'hectares) sont annoncées par un portail de bois ( style western) avec le nom de l'estancia (Don Ignacio, la Serena-la tranquille-,el coraje-le courage-,los tilos-les tilleuls-, el relinche-le hennissement-). Nous avons vu de nombreux oiseaux, cigognes, échassiers blancs, rapaces plus au sud, et les arbres sont en majorité des eucalyptus.

 

 

La ruta 3 qui relie Buenos Aires à Ushuaïa est toute droite et il faut bien attendre 500km avant de voir un virage! De nombreux camions (Mercédès) l'empruntent, les voitures particulières sont surtout des pick-up, pas de villages mais de gros bourgs ou villes agricoles où il faut penser à faire le plein d'essence car les stations-services ne courent pas les rues (gas oil entre 60 et 75 centimes).

 

 

Cette Pampa plate et fertile est interrompue au bout de 500km par des reliefs montagneux de moyenne altitude, les sierras de la Ventana, à une centaine de km au nord de Bahia Blanca. Qui font une bonne halte pour nous dégourdir les jambes sur les sentiers de randonnée .

Rencontre inopinée et sympathique avec Guillermo et Zulma qui nous ont reçus chaleureusement dans leur maison de vacances pour un asado (barbecue) convivial.Merci à eux pour leur accueil si généreux et la longue soirée de discussions passée en leur compagnie. D'entrée, il nous a fallu expérimenter notre espagnol ( castillano, ici). Heureusement que Zulma qui a appris le français avec l'Alliance Française, a pu nous donner un coup de pouce linguistique.

 

 

Exemple-type d'une famille argentine, comme toutes les autres issues de l'immigration européenne. Les grands-parents étaient croates, basques espagnols.

Quelques jours plus tard, nous avons été abordés par un Français installé ici depuis 25 ans et qui ne regrette pas son choix. Et tout ça fait de bons argentins!

Une suggestion de lecture: La Saga de Buenos Aires de Bernard Benyamin.

 

 

Après cette pause dans les sierras, c'est reparti pour une nouvelle journée de pampa, sur des routes toutes droites, avec très peu de circulation, et des raccourcis en terre qui ont quand même le nom pompeux de Route provinciale.Plus on va vers l'est, dans la pampa du sud, plus la végétation se fait ingrate et la terre moins riche.

Nous nous arrêtons ,450km après La Ventana, à Lihué Calel dont les pics de granit pelé couleur saumon interrompent le paysage monotone et dominent des forêts broussailleuses d'arbres épineux adaptés à la sécheresse du climat( 400 mm de pluie par an) . Un camping à l'intérieur du parc avec eau chaude et néanmoins gratuit, nous accueille pour quelques balades à pied. L'endroit nous a beaucoup plu, malgré une rencontre avec la vipère Yarara, très venimeuse.

Ce site fut le dernier refuge du chef araucanien Namuncura qui résista à l'invasion européenne de la « Conquête du Désert » par le Général Roca en 1879, évoquée dans le livre plaisant et de lecture facile de Pierre Kalfon, Pampa.