Une photo vous plaît

Si elle apparaît dans un encadré, vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus

Pour remonter en haut de la page,

Clic sur le petite flèche en bas à droite

Diaporama

Ouvrez la 1ère photo et cliquez sur la flèche en bas et à droite de la galerie

Dans le Norte Chico chilien

 

27 décembre

Nous n'avions pas encore exploré cette région du Norte Chico (Petit Nord) autour de La Serena.

Par la Panaméricaine qui longe la Côte du Pacifique, nous avons fait du chemin et nous avons vu le paysage changer progressivement : après la luxuriance humide de la Patagonie, nous sommes passés à un environnement fertile de type méditerranéen pour en arriver à des terres desséchées où le cactus est roi.

Mais, des Andes, descendent des vallées très riches où on cultive la vigne, des arbres fruitiers, des oliviers; inondées de soleil, sans gel, elles sont une corde à l'arc économique du Chili.Nous avons ainsi parcouru la vallée du Rio Hurtado dont les flancs arides, couverts de buissons maigres et grisâtres et de cactus, contrastent avec le vert cru de la véritable oasis qui s'étend au fond de la vallée. On ne voit pas le rio, qui doit être capté , et dont les eaux précieuses arrosent les vignobles qui servent à produire le fameux Pisco, les pêchers, abricotiers, avocatiers etc...Le propriétaire du charmant camping de Hurtado où nous avons passé la nuit du 31 décembre dans un vrai fouillis végétal, nous a régalés des pêches qu'il produit.

Les maisons des ouvriers agricoles , des cabanes assez misérables, sont bâties en bordure de l'oasis, en plein soleil et exposées à la poussière de la piste.

Par une piste de montagne très solitaire et bordée de cactus et buissons chétifs et gris, nous avons rejoint la vallée de l'Elqui qui est tout entière vouée au pisco et donc à la vigne; cette coulée verte surprend beaucoup quand on sait comme toute la région est désertique ! Grâce à l'irriguation, tout le fond de la vallée, et les bords sont couverts de vignes, jusqu'à l'entrée des gorges qui ouvrent l'accès au Paso del Agua Negra qui permet de passer du Chili en Argentine . Les derniers plants sont à 1200m environ et on les a emmaillotés de filets.

 

 

 

 

 

Cette région du Chili est aussi réputée pour la limpidité de son ciel et de nombreux observatoires y sont installés pour les scientifiques ; mais les simples amateurs peuvent aussi contempler les étoiles dans des observatoires construits exprès pour eux. Nous avons choisi celui de Collowara, un bâtiment futuriste au sommet d'une montagne, qui nous a permis d'admirer les étoiles, les constellations, Jupiter... dans un télescope. Les explications , en espagnol ultra-rapide, nous ont en partie échappé, hélas!

Nous avons pu dormir sur le site gardé jour et nuit Et le matin, au réveil, quelle vue sur les Cordillères pré-andines qui échappent à la camanchaca, ce brouillard qui monte du Pacifique tous les matins jusque vers 600 mètres et ne disparaît qu'en début d'après-midi , un autre observatoire dont le toit métallique brillait au loin, et la ville d'Andacollo ,lieu d'un grand pélerinage et vivant des mines environnantes, l'une, d'or et de cuivre, énorme, propriété d'une société française, et des dizaines d'autres, parfois minuscules, éparpillées dans les montagnes . Le Norte Chico , vu d'avion, ressemble, dit-on, à du gruyère, troué qu'il est de cratères dûs à l'exploitation du cuivre, de l'or, du fer etc...Nous espérons pouvoir visiter la plus grosse mine de cuivre au monde, un peu plus au nord.

 

Avant Ovalle, nous avons adoré le Valle Del Encanto, un canyon incroyable , creusé par un rio et de ce fait verdoyant, couvert de cactus et de rochers ronds gravés de pétroglyphes par un peuple précolombien, de la culture El Molle, entre le 2ème et le 7ème siècle. Ces figures représentent des hommes en train de danser , des silhouettes avec des antennes et des personnages avec des coiffures spectaculaires. Les roches de la vallée sont aussi creusées de trous, appelés «piedras  tacitas », utilisés comme mortier pour la farine et les offrandes aux dieux ou les cérémonies de sacrifice.

Nous avons eu beaucoup de plaisir à explorer le site très solitaire et où l'on peut camper.

 

                                                        Le Paso de Aguas Negras est l'un des plus

beaux cols que nous connaissions pour franchir les Andes . Il n'est ouvert qu'une partie de l'année. En ce 2 janvier, il était très fréquenté et par des véhicules ordinaires, malgré les 170km de piste entre les deux douanes. Pente raisonnable , des montagnes aux riches couleurs dues aux minéraux qu'elles contiennent; cela va du mauve, au carmin, du gris au vert, du jaune en passant par l'oranger, le beige et le marron ! Côté argentin, nous avons eu la chance de voir encore des « Penitentes », curieuses formations de glace qui ressemblent à des moines encapuchonnés.

Nous avons à peine souffert du « soroche », le mal des montagnes, un peu la tête compressée et de l'essoufflement au moindre effort ( par exemple rejoindre la voiture après une photo!) . Et pourtant nous n'avions pu dormir qu'à 2000m au lieu des 3000 prévus car la douane chilienne fermait à 5 h. Il nous a donc fallu , le lendemain, faire la montée d'une seule traite.

Les douaniers argentins nous ont interdit de passer fruits et légumes . Une partie de ce que nous avions était dans un coffre que le douanier n'a pas vu; nous avons partagé un peu du reste ( des olives , du saucisson, un fromage de chèvre, avec des automobilistes argentins ; le reste est allé à la poubelle de la douane . Je ne comprends pas cette hantise des chiliens et des Argentins des infections, virus, mouches etc... pour les produits du pays de l'autre côté des Andes.

Nous nous sommes consolés de cette perte en prenant un bain d'un quart d'heure dans les eaux à 42° des thermes de Pismanta.