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Dans les sierras centrales

Le marché de Guamote

jeudi 24 mars

 

Dans les Sierras centrales, nous avons eu la chance de passer un jeudi , jour de marché, à Guamote, un village de 3000 hab. à 3050 m. C'est l'un des plus grands marchés ruraux du pays. Les bus, les camions et pick up encombrent tout le bas du bourg et le dédale des rues du village est envahi par le marché, à chaque rue sa spécialité : légumes et fruits, textiles , chapeaux, matériel de radio et téléphonie, quincaillerie, bétail, pommes de terre ( qu'on ne peut acheter que par sacs de 25 kg ! ), etc... nous n'avons pas tout vu .

Une foule bariolée d'indiens déambule en costume local, les femmes, magnifiques avec leur jupe froncée de couleurs très vives, leur superposition de châles rectangulaires attachés par une fibule, et leur petit chapeau rond sur la chevelure en queue de cheval serrée tout du long dans un ruban ( souvent aussi elles portent le Borsalino avec une petite plume de paon , façon autrichienne) ; les hommes ont le Borsalino sur la tête et un poncho court.

     Spectacle coloré et authentique offert par une communauté indienne bien vivante . 

 

Le volcan Chimborazo, c'est raté !

Le volcan Chimborazo est le plus haut sommet d'Equateur ( 6310 m.) . Nous avions projeté de dormir devant le refuge qui se situe à 4800m et de monter à pied au refuge Whimper à 5000m.. Hélas ! comme souvent tout était bouché, à 4400 m. il a même neigé . Nous avons renoncé et nous nous sommes contentés de faire le tour de ce volcan éteint en voiture .

En redescendant, nous avons passé la nuit dans le village de Chibuleo, sur la place de l'église, au bord du terrain de basket de l'école voisine . Nous avons été l'attraction du village et avons pu réparer le vérin arrière du toit levable qui avait lâché ( pas étonnant: il sert 2 fois par jour depuis 2 ans et demi d'usage cumulé ) . Heureusement que nous en avions emporté 2 de rechange ! L'opération n'a pas été simple du fait de l'absence d'échelle ( une glissade en béton pour les enfants a fait l'affaire ) et de l'inaptadation du modèle à nos propres verins d'origine.

     Cet arrêt nous a permis d'assister à la rentrée des élèves de l'école au matin et même de visiter leurs classes.

 

A l'école

Les écoles sont publiques ou privées . Les enfants, des plus petits aux grands lycéens , sont en uniforme . Chaque établissement a le sien : chemise, cravate, veston ou gilet de laine pour les garçons, jupe plissée, collants ou chaussettes, chemisier blanc et blazer ou gilet pour les filles ou un simple survêtement, le même pour tous . Les classes commencent très tôt le matin, vers 7h. ou 7h.1/2. Je ne crois pas qu'il y ait des cours l'après-midi, ils doivent s'arrêter vers 14h. Le week end doit commencer le vendredi après- midi.

A Chibuleo, où nous avons passé une nuit, la directrice de la petite école fiscale ( publique) de 110 élèves, curieuse, est venue nous parler, puis quand nous lui avons dit que nous avions nous-mêmes été enseignants, elle nous a proposé de venir voir les enfants dans leurs classes . Nous avons été salués par de vibrants "Buenos dias" criés en choeur; nous avons vu les cahiers et les manuels de lecture, visité la cantine ( 50 centimes le repas qui se composait ce jour-là d'une sorte de soupe -viande et lait de coco-)

Des maximes ornent les murs extérieurs de l'école et nous semblent, hélas, d'un autre temps, du temps où l'Ecole française ne faisait pas les titres de la presse équatorienne pour les faits de violence qui s'y déroulent.

Pour le Chimborazo, c'était raté, mais la visite de l'école nous a fait oublier cette déconvenue! 

 

Baños

27 mars

     Sur la route qui relie les sierras centrales et l'Oriente, s'étend la petite ville de Baños, au bord du Rio Pastaza et sur les flancs de l'inquiétant volcan actif de Tungurahua, que nous n'avons pas vu, ses 5000 m. restant obstinément dans les nuages .

         Nous avons passé 3 jours dans cette charmante localité, très animée en fin de semaine par les habitants des villes voisines d'Ambato, de Puyo et de Riobamba., De l'endroit où nous étions garés, près d'un jardin et de terrains de sport, à 2 min. à pied du centre, nous avons pu déambuler en parfaits touristes, comme les Equatoriens et les jeunes américains de passage, dans les rues où se succèdent les stands de jus de canne à sucre, les boutiques d'artisanat ( cuir, textiles, lainages) , les vendeurs de " millococha", un délicieux caramel ou sucre d'orge qu'on ramollit en le suspendant à un montant de porte et en l'étirant. 

 

Les restaurants se succèdent, tandis que les poubelles rigolotes incitent les passants à la propreté.

         Autour de la Cathédrale "Nostra Señora de Agua Santa" , la foule est encore plus grande et on y croise de nombreuses dames en costume régional qui leur donne beaucoup d'allure: cheveux noirs serrés par un ruban tissé, chemisier blanc à larges volants à l'encolure et brodé sur les manches bouffantes, longue jupe droite, fendue entièrement sur le côté et sous-jupe blanc cassé . Aux pieds, des espadrilles noires et jeté en travers sur une épaule, un châle noir. Les hommes reprennent les mêmes couleurs : blanc pour le pantalon et noir pour le poncho.

         Dans la cathédrale, on célèbre 9 messes le dimanche, 5 le samedi et 4 les autres jours ; la vente des cierges va bon train; les mariages ont lieu à la nuit tombée. La cathédrale doit son nom aux miracles attribués à la Vierge de l'Eau Sainte représentés et commentés sur les murs intérieurs.

         Baños est une ville pour sportifs : de nombreuses agences leur proposent toutes sortes d'activités : randonnées à vtt, escalade sur le volcan, rafting, équitation, excursions dans la jungle, balades en buggy et en quad. Un petit train promène les enfants dans les rues et un bus ouvert les parents .

         Nous avons plus sagement consacré un après-midi à une randonnée dans les hauteurs de la ville , de mirador à mirador qui nous ont offert des vues exceptionnelles. Au retour, nous sommes allés nous tremper dans les eaux chaudes et minéralisées ( chlorates, sulfates et magnésium) dans un des nombreux thermes , publics ou privés, de Baños qui doit son nom aux sources thermales du volcan Tungurahua. L'eau est trouble et jaune à cause des minéraux qu'elle contient, mais elle est renouvelée chaque jour.

 

         Nous quittons Baños bien reposés pour la "Ruta de las cascadas" vers l'Oriente, bassin supérieur de l'Amazone. Nous reviendrons dans les sierras centrales au retour, espérant voir, enfin, un sommet !!! et que la réparation du compas de toit tienne le coup.