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Dans les sierras du sud équatorien

Loja

Orchidées de montagne
Orchidées de montagne

 

14 mars

 

Pour visiter Loja ( 150 000 hab.), nous nous sommes garés pour 2 jours devant la piscine municipale d'un parc de loisirs dont nous avons parcouru les allées jusqu'à l'Orquideario à 3km de là . Hélas ! ce n'était pas la saison de la floraison, mais j'ai tout de même pu en photographier quelques - unes pour vous et c'est une belle promenade le long du rio empruntée par les joggeurs .

 

La ville elle-même, à qq km de là, nous a bien plu : provinciale, d'une grande propreté, fleurie, animée .

De nombreuses maisons et édifices coloniaux aux tons pastel ont été rénovés . Nous avons arpenté les rues à la recherche, vaine, d'une assurance pour la voiture, et , à la fin cette journée de marche, nous étions bons pour une trempette dans la piscine, à la porte du ccar .

 

Saraguro

Village d’altitude aux collines verdoyantes cultivées ( papas ou pommes de terre, légumes divers ), Saraguro est habité par un peuple indien, les Saraguros, qui furent déportés ici par les incas au 15ème siècle, pour des raisons politiques, depuis le lac Titicaca où ils vivaient .

Dans ce petit bourg agricole de 4000 habitants, à 2500m d'altitude, la population , et même les jeunes, portent toujours le costume traditionnel en laine  : les hommes ont un pantalon qui s'arrête aux genoux, un poncho noir et court, des sacoches doubles sur l'épaule, un chapeau en feutre à petits bords sur des cheveux longs et nattés dans le dos. Quant aux femmes, elles ont de l'allure avec leurs longues jupes noires à plis très fins ou de forme porte-feuille, une écharpe rectangulaire noire sur les épaules que maintient une grosse fibule d'argent ouvragé( tupu) et des colliers de perles en plastron sur leur chemisier , parfois jusqu'aux épaules ( les chakiras) . Certaines ont une quenouille dans la main et filent la laine en marchant.

 

A Saraguro, nous avons gôuté à la cuisine locale d'un comedor, petite cantine de marché très pittoresque et sans luxe , pour un dollar 30 à deux ( maïs blanc et grillons de porc avec une banane plantain frite) : un peu cracra, mais goûteux !

 

 

 

Cuenca

Cuenca, 500 000 hab. , à 2530 m., est sans conteste une très belle ville coloniale : des églises à tous les coins de rue , deux cathédrales, des places publiques animées et spécialisées, des bâtiments officiels massifs en marbre, d'immenses clochers, pointus ou en dôme, des quantités de maisons particulières dont certaines ont des balcons fleuris ce qui est rare en Amériique du Sud, et des dessous de toit ouvragés ou peints,, un quartier historique et branché traversé par la Calle Larga et dominant le Rio Tomebamba au bord duquel nous avons dormi une nuit, le bruit du Rio en crue couvrant celui de la circulation automobile.

 

La ville est la capitale du célèbre chapeau de paille appelé à tort Panama et qui est toujours porté couramment et exporté dans le monde . Nous avons visité un atelier de finition de ces "sombreros de Paja toquilla" .

 

De nombreuses femmes portent toujours la jupe traditionnelle, rouge, violette , jaune, très froncée, brodée dans le bas, avec un chemisier de dentelle,, un gros châle autour de la taille , un autre sur les épaules, et le fameux Panama.

 

Tout près du parking où nous avons passé deux nuits, nous avons aussi parcouru avec intérêt le musée ethnographique Pampapungo qui présente tous les peuples qui composent l'Equateur, leur habitat, leurs costumes, les fêtes, les croyances , commes celles des fameux Shuars amazoniens qui pratiquaient la réduction des têtes de leurs ennemis ( 5 têtes sont le clou du musée, c'est tout petit et chevelu !) ou celle des Noirs de la province côtière d'Esmeraldas, descendants d'esclaves. L'Equateur est incontestablement un pays pluriethnique et pluriculturel, et on s'en rend bien compte en le parcourant, ne serait-ce que par la diversité des costumes 

 

Les marchés des environs de Cuenca

                                 à Gualaceo, Chordeleg et Sigsig, aux environs de Cuenca.

 

Les marchés ont souvent lieu le dimanche et il nous est difficile de les voir tous ce jour-là !

Tous les habitants des hameaux environnants, parfois très éloignés, viennent en bus, dans la benne d'un pick-up, et descendent au bourg pour faire leurs provisions ou vendre leur bétail ou leur récolte.

Nous ne nous lassons pas du spectacle pittoresque et appétissant qu'ils offrent . Nous ne connaissons pas le nom de tous ces merveilleux fruits et légumes que les femmes en costume local offrent aux passants , mais nous nous régalons des couleurs et de l'atmosphère et nous remplissons notre panier : haricots, fèves, petits pois et maïs écossés, carottes, multiples variétés de pommes de terre dont les minuscules papas au goût de terre, choux divers, avocats bien mûrs, mangues, papayes, fraises, pommes et oranges et , bien sûr, les nombreuses espèces de bananes dont le pays est le premier exportateur au monde.

Pour finir notre marché, nous finissons souvent en mangeant dans les comedores, sortes de petites cantines tenues par des femmes installées les unes à côté des autres et qui servent une cuisine simple et familiale où les soupes, le poulet et le riz, accompagnés de bananes plantains frites, sont rois : le tout étant très bon marché ; si on a envie d'un dessert, de petits marchands ambulants vendent des tranches d'ananas juteux au bout d'une pique de bois . Elle est pas belle , la vie ?

 

Dans le Parc National Cajas

 

Près de Cuenca, un parc nous a retenus deux jours. Malgré un temps maussade, nous n'avons pas regretté d'avoir fait ce détour et nous y serions même bien restés un peu plus si nous n'étions pas un peu pressés par le temps .

Trois randos dans ce parc étonnant qui comporte plusieurs entrées à des altitudes différentes et qui offre ainsi des paysages très variés . Le plus bas, à 3200m., autour de la laguna Llaviucu, permet de découvrir la forêt tropicale d'altitude, très humide en permanence et favorisant le développement d'une végétation étonnante, touffue et féérique : lianes , fougères, mousses, lichens, fleurs, arbres et toutes sortes de plantes parasites ( broméliacées) . L'eau court partout et de nombreux oiseaux habitent ces forêts, mais on a du mal à les voir et encore plus à les photographier : ils bougent tout le temps !!!

 

 

Le 2ème secteur se situe à 4000m.. Nous avons fait le tour de la laguna Toreadora, dans le "paramo", des pâturages d'altitude et de broussailles, où les seuls arbres à résister à cette altitude sont les "Quinuas" ou "polylepis", au tronc tordu orangé. Le sol est souple, tourbeux et les plantes font un tapis au ras du sol.

Que dire de cet environnement si âpre et si sombre ( car il pleuvait ) , sinon que c'est beau ?