L'Avenue des volcans dans les sierras centrales

27 avril

Par la vallée andine du centre de l'Equateur, au sud de Quito, nous poursuivons notre descente vers le sud.

La Panaméricaine, très chargée pour le week-end pascal ( et où l'attention du chauffeur doit être grande, car les gens d'ici conduisent comme des pieds) serpente entre 9 des plus hauts sommets d'Equateur dont de nombreux volcans, d'où son surnom d 'Avenue des volcans. Vous ne verrez pas beaucoup d'images pour cause de mauvais temps fréquent ; d'ailleurs, les deux phrases qui reviennent le plus souvent dans notre guide sont :" Vous verrez ... si le temps est dégagé" et "n'oubliez pas un vêtement de pluie" !

    Nous nous sommes approchés du Cotopaxi (5897m) mais en voiture, sans pouvoir mettre pied à terre à cause de notre ennemie, la pluie. Heureusement, au bivouac du soir, oh! miracle! nous avons vu le soleil se coucher sur le sommet massif et enneigé.

    Nous avons entraperçu les 2 sommets jumeaux de l'Iliniza ( 5248m) qui dominent une très belle région agricole et montagneuse ( pommes de terre à partir de 3000m et plus et élevage ; maïs au-dessous); nous ne nous lassons pas d'admirer les pentes cultivées jusqu'au sommet et la géométrie contastée des cultures.

    Les autres volcans sont le Corazon( 4788m), le Sincholagua(4893m), le Rumiñahui(4712m), le Yanurcu(4292m), le Tungurahua( 5023m), le Chimborazo(6310m), l'Altar(5319m), le Sangay(5230m). N'en jetez plus !

Nous n'avons pas manqué non plus la Boucle de Quilotoa qui permet d'échapper à la panaméricaine. Cette route de l"arrière-pays est époustouflante si on la parcourt dans sa totalité : des montagnes habitées par des communautés agricoles très dispersées, des précipices , un lac volcanique à 3900m d'altitude. Pour cela, il faut emprunter un itinéraire mi-route, mi-piste (boueuse et cahotique, creusée de crevasses, bouchée à demi par des glissements de terrain et avec des effondrements côté précipice, réduite parfois au passage de 2 pneus, pourtant empruntée par des camions et des bus locaux kamikazes.

Les paysans , encore très nombreux et sur de toutes petites exploitations vues les pentes accentuées, vivent dans des conditions très dures, pas d'eau, ni d'électricité parfois, lessive faite à l'extérieur, dans la maison une pièce unique au sol de terre battue, du plastique en guise de vitres! De la boue tout autour : les mamans ont bien du mérite d'envoyer leurs enfants à l'école dans une tenue impeccable .

 Le lac volcanique de Quilotoa est dans un site impressionnant : du bord du cratère, le regard plonge sur les eaux vertes , 400mètres plus bas

Tigua : ce qui fait la célébrité de ce petit village à l'habitat dispersé dans un patchwork de champs cultivés, c'est sa communauté d'agriculteurs-peintres connus du monde entier , parait-il, pour leurs tableaux colorés et naîfs de la vie andine. Les peintures Tiguas, à la peinture acrylique et à l'huile, sur cuir,  sont très prisées des collectionneurs. Plus de 300 peintres travaillent ainsi dans la sierra et nous avions vu certaines oeuvres à Quito et à Otavalo où elles étaient vendues beaucoup plus cher que sur place.

Le Parc National Sangay englobe 3 des volcans les plus majestueux d'Equateur : le Sangay, en activité, que nous n'avons pas vu (!), le Tungurahua, actif par intermittence (c'est le cas depuis 8 jours et en partant le matin  de Baños qui est juste en-dessous, c'est une pluie grise de cendre qui nous a recouverts d'une chape sale.)

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