Si vous voulez du surprenant, de l'authentique, du coquet, du propre et du tranquille, c'est au Campement Serdrar de Tazzarine qu'il faut venir passer quelques jours.

Le principal attrait de ce camping, c'est sa situation à l'écart des routes, en bordure du désert, dans une savane lâche d'acacias, dans une ancienne exploitation agricole, enclose de murs de terre ocre, où les emplacements de camping et les khaïmas à la location sont bordées de plantations de légumes( navets, carottes, fèves, radis etc...) et de quelques arbres( palmiers, tamaris, eucalyptus...)

L'accueil est on ne peut plus sympathique et chaleureux, les repas peuvent être servis dans une grande tente berbère et ils ont comme base les légumes du jardin; pour les commodités, c'est un peu minimaliste, mais très propre: les douches"berbères" (un seau qu'on remplit d'eau et qu'on puise avec un quart) sont chauffées au bois !

Promenades à pied ou trek organisé, balades à dos de chameau, en approche des dunes de sable ou pour gratter quelques fossiles dont la montagne voisine regorge ( c'est à 20 minutes à pied du camping! ) On y trouve notamment des orthocères, d'anciens mollusques de l'époque où la mer recouvrait la région; pour les amonites et les trilobites, il faut connaître les bons coins comme pour les champignons!

En revanche, pas de problème pour voir dans les dunes des cucurbitacées de la famille du melon, à tige rampante, aux fruits de la grosseur et de la couleur du citron: ça s'appelle "colocynthis" en langage savant .

Vous aurez compris que ça vaut la peine de s'écarter de la route Ouarzazate-Erfoud à Tazzarine , où de plus il ne tombe que 100 millimètres de pluie par an( 26° le 4 janvier!)

Très bien fléché depuis Tazzarine, le camp est accessible à tous les véhicules sans problème .

Dans toute la région entre Tazzarine et Alnif, on trouve une ambiance désert avec quelques ergs décoratifs sur lesquels se détachent les accacias-gommiers, les euphorbes aux grandes feuilles ovales et raides, les foggaras, ces canaux souterrains alimentés par les nappes phréatiques, et le doux soleil d'hiver.

Moins agréable , le vent de sable et poussière qui nous a bloqués deux jours entre Rissani et Erfoud et qui signifiait de la pluie sur le Haut et le Moyen-Atlas, mais pas la moindre goutte d'eau dans le Tafilalet.

Allez, une dernière!

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