Nous sommes actuellement dans l'Anti-Atlas et les agadirs y sont nombreux, certains en ruines, d'autres encore bien conservés, mais plus guère utilisés de nos jours.
Le terme "agadir" ( igherm dans d'autres régions) désigne un grenier collectif fortifié. Un village ou une tribu y abritait le produit de ses récoltes soit pour les protéger des pillards, soit comme réserve pour les années moins fastes. Chaque famille avait son grenier personnel. Ces greniers individuels sont juxtaposés et protégés par une seule fortification fermée par une unique porte. Les portes des greniers privés sont disposées en diagonale sur 3 ou 4 niveaux autour d'une allée centrale et on accède aux niveaux supérieurs en grimpant sur des pierres plates faisant saillie sur le mur . Des équipements collectifs s'ajoutaient à ces cases individuelles: mosquée ou salle de prières pour mettre Allah avec soi, salle du conseil, forge, citerne, ruches etc...
Ce sont des bâtiments très spectaculaires, souvent construits dans des lieux escarpés, leurs murs de pierres du djebel renforcées de tours rondes ou carrées. On les visite contre petite contribution , guidé par un "amin", le gardien choisi par la communauté.
Magnifique agadir en pierres sèches qui date probablement de l'époque almohade(XIIe siècle) avec 3 tours de guet , une ronde et 2 carrées, qui servent d'observatoire sur tous les itinéraires d'accès à l'agadir. Goudron presque jusqu'au pied, puis rude côte pour ânes et piétons
Au-dessus de la palmeraie d'Amtoudi, accessible à pied, un vrai nid d'aigle!
Celui-ci est du genre chateau médiéval, perché sur un piton, visible de loin comme une forteresse. Ramassé sur son relief, il s'est développé en hauteur jusqu'à 5 étages dans des cours étroites. On y accède par une piste facile accessible à tous véhicules.