Au milieu du Maroc se dressent les Atlas, hautes barrières montagneuses où domine le Toubkal qui , avec ses 4167m, est le point culminant de toute l'Afrique du Nord.

En novembre, il n'a pas encore sa couverture neigeuse et c'est sans problème qu'on le franchit par le Tizi-N-Test pour rallier la plaine du Sous et Taroudant depuis Marrakech.

Maigres forêts de chênes verts, pins et genévriers clairsemés sur certains versants, paysages arides sur d'autres: la vie se concentre dans la vallée encaissée de l'Oued Nfiss, ombragée de noyers, d'eucalyptus, piquetée de figuiers de Barbarie, où les paysans "chleuh" cultivent minutieusement leurs petits champs en terrasses irrigués grâce à des barrages primitifs.De nombreux villages aux toits en terrasses hérissés d'antennes satellite surgissent des amandiers et des oliviers.

Des Kasbahs, de leur position inexpugnable, même en ruines, surveillent toujours symboliquement les passages de contrôle de la vallée; la route fut construite entre 1926 et 1932 lors de la pacification française. Très étroite, parfois un peu vertigineuse, elle est fréquentée par des véhicules ordinaires jusqu'aux minibus et petits camions ; elle offre de vastes panoramas.

Dans le petit hameau de TINMEL se dresse la grande mosquée funéraire bâtie en 1153 par Abd el Moumen, conquérant almohade qui gagna un empire immense au Maroc et qui unifia, pour un temps, la totalité du Maghreb.

Restaurée dans les années 1990, elle donne une idée de sa splendeur passée. Elle a de l'extérieur l'austérité d'une forteresse avec un minaret qui ressemble à un bastion, et à l'intérieur, des arcades délimitant neuf nefs, décor de stuc, beau mirhab et coupoles à stalactites.

Elle fait face à la vallée du Nfiss, dominée par la silhouette de l'Agadir-n-Gouf perché sur son piton.

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